Menu pour une "désunion"

Un sauternes, Château Guitéronde 1999, ouvrit les hostilités rapidement suivi par un régiment d'amuse gueules. Oui, je n'ai pas pu m'empécher de faire une allusion au 11 novembre 1918 (quelle connerie la guerre). Quelle merveilleuse façon d'ouvrir cet après midi ... Liquoreux mais pas trop, frais mais sans tuer les arômes, des jambes qui se dessinaient bien sur les parois du verre ...  nickel/chrome. Les ondes étaient bénéfiques, l'esprit amusé et fraternel de toute la/notre meute planait au dessus de nos têtes. D'ailleurs vous êtes, toutes et touts, passé(e)s ) au moulin à paroles... A la fin de la journée nous n'avions toujours pas réussi à dire du mal de vous...
Une anecdote en passant : A la fin, la bouteille de Sauternes n'était pas fière ...

Nous voulions commencer le repas par un "Suprème vinaigrier avec ses écorces oranges", mais cela nous a semblé trop banal. Je rappelle, pour ceux qui ne connaissent pas la grande gastronomie française, qu'il s'agit tout simplement de ce que le commun des mortels appelle dans le langage courant des "carottes rapées". A ceci donc, nous avons préféré "tomates cerises en gaine de saumon fumé sur son lit de verdure". Un Gewurtztraminer de 2001, juste à la bonne température... accompagnât cette entrée très apéritive. Conversation gaie, légère, sujets variés....
Une anecdote en passant : A la fin, la bouteille de Gewurtztraminer n'était pas fière ...

Un sanglier nous semblât un peu trop lourd malgré notre solide culture "Astérix", et puis un banquet à cette saison ! (bof). Nous nous rabattîmes sur une pintade, volaille très sympathique au demeurant, afin qu'elle ne soit pas dépaysée nous l'entourâmes de girolles et autres menus légumes sautés à la poêle. Et oui, respect du biotope. Dois-je préciser que nous la fourrâmes de concert d'une farce du même tonneau (ail, échalote, vin blanc, cognac en sus) ?  Non, je ne le précise pas, trop d'âmes sensibles lisent ce blog et d'autres, un tantinet obsédés,  pourraient se méprendre sur le verbe "fourrer". Là-dessus, le bouchon d'une bouteille de vin toulousain (cépage négrette), année 2003, prit son envol ... Finalement c'est bien celui-ci qui fut choisi et pas un Arbois dont la biocompatibilité des arômes avec les champignons nous semblât hasardeuse. La conversation ne changeât pas de style ... dans la continuité ... et surtout aucuns souvenirs "d'anciens combattants"
Une anecdote en passant : A la fin, la bouteille de rouge n'était pas fière .....

Aussitôt la pintade retirée de la table (enfin ce qui en restait, paix à son âme), le plateau de fromage fit son apparition. Majestueux, un harmonieux mélange de fromages de plaine et de montagne, de vache et de chèvre, pâte molle, persillée et pressée. Ton sur ton, nous restâmes sur le même vin. Le pain qui accompagnait le fromage était au noix et quelques feuilles de salade verte ont agrémentés cette dégustation. D'après mes souvenirs (souvenirs vous le comprendrez bien, de plus en plus brumeux), nous abordâmes la politique à ce moment là.
Une anecdote en passant : A la fin, la bouteille de rouge était de moins en moins fière !

Oh ce dessert ... une merveille ... sur une fondation en biscuit léger, un étage confortable de génoise au chocolat, puis une dalle en ganache du même produit, et un étage de mousse d'orange. En couverture, une fine gelée d'agrume, quelque cheminée en chocolat noir et des antennes télés en groseilles ... et quelques cages d'amour confites (Alkékenge). Un champagne "Nicolas Feuillatte" d'Epernai élaboré avec des raisins provenant des meilleures zones de vignoble fit : POP !!!! Croyez nous ou pas ... nous l'essorâmes jusqu'à la dernière goutte !!! La conversation devint de plus en plus légère et évanescente ... une douce brume s'installât
Une anecdote en passant : A la fin, la bouteille de champagne n'était pas fière!

Au sortir de la table, nous rencontrâmes une bouteille de cognac. Celle dont nous fîmes la connaissance au moment de la farce. Nous l'invitâmes au salon se réchauffer dans deux verres. Quelques petits fours variés frappèrent à la porte, généreusement nous les avons priés de se joindre à nous... et là comme promis ... nous nous sommes dit ... Ce que vous n'avez pas à savoir ...
Une anecdote en passant : A la fin, la bouteille de cognac n'était pas fière de nous !

Qu'ai je oublié de dire ... Ah oui, lorsque je suis arrivé rien n'était prêt ... il y a du relâchement dans l'air ... et même pas un tablier de cuisine pour moi ... dans un élan antisexiste qui me caractèrise (lol), un éplucheur à légumes ne tarda pas à atterrir dans ma main, une planche à découper idem. Sans une certaine, toujours dans mes pattes, j'aurais été encore plus efficace ... Na !. Comme si un homme était systèmatiquement un handicapé de la cuisine ... Ah.. je vous jure ... Il y a des claques qui se perdent ...
Une anecdote en passant : A la fin, d'une manière générale, les bouteilles n'étaient pas fières!

Je remercie toutes mes amies de s'être abstenue d'intervenir (comme à leur habitude) dans ce billet (lol)
Nous n'avons pas vu le temps passé ... comme un rupture de l'espace temps ....

Pour la première fois, il n'y a pas besoin de jeter un voile pudique sur une partie de nos activités ... ceux qui comprennent ... comprendrons... (lol)